a demandé pour quelles raisons l'utilisation de l'amiante avait été interdite seulement en 1996, alors que ses propriétés cancérigènes étaient connues de longue date. S'appuyant sur le témoignage de représentants syndicaux qui ont indiqué, lors de leur audition, que la montée du chômage les avait conduits à faire passer au second plan les questions de santé et de sécurité au travail, il a souhaité savoir comment le ministère du travail arbitrait entre ces différents objectifs. Il s'est également interrogé sur les formes que prend le lobbying des industriels sur les dossiers relatifs à la santé et à la sécurité au travail.
Rappelant que le ministère du travail avait longtemps été représenté au sein du comité permanent amiante (CPA), il a également demandé si les travaux de ce comité avaient exercé une influence significative sur les décisions du ministère et s'il était envisageable que le ministre et le directeur des relations du travail aient pu ne pas être tenus informés de son existence, comme cela a été affirmé lors de certaines auditions. Il a enfin évoqué le cas de Mme Marianne Saux, qui a dirigé la médecine du travail après avoir été médecin-conseil chez Saint-Gobain, et s'est interrogé sur l'interprétation qu'il convient de donner d'une telle mobilité professionnelle.