rappelant que le comité permanent amiante avait été créé en 1982, a insisté sur la nécessité de se replacer dans le contexte de l'époque pour apprécier le déroulement des événements. Il a souligné qu'il était normal, et même souhaitable, que la direction des relations du travail (DRT) entretînt des relations avec les industriels pour exercer correctement sa mission, d'autant qu'il n'existait pas, alors, d'instance scientifique légitime capable de proposer une évaluation indépendante des risques. Doutant que le CPA ait joué un rôle décisif, il a ajouté, avec quelque ironie, que l'on reprochait le plus souvent à la DRT, non d'être à l'écoute des industriels, mais de négliger les besoins des entreprises, et que le véritable problème résidait donc dans les incertitudes scientifiques qui avaient longtemps perduré.
Sur le cas de Mme Marianne Saux, il a d'abord précisé qu'elle avait bien dirigé l'inspection médicale, qui a en charge le corps des inspecteurs du travail. Toutefois, s'il est vrai que les règles de déontologie applicables aux fonctionnaires étaient peut-être moins exigeantes à l'époque qu'elles ne le sont aujourd'hui, il a estimé qu'il serait excessif de voir, dans sa mobilité professionnelle, le signe d'un « complot » associant l'administration et les industriels. Il a ajouté que le dossier de l'amiante était, de tous ceux dont connaît sa direction, le plus difficile à traiter sur le plan humain.