s'est tout d'abord présentée comme une « écrivaine », « auteure » de quatorze livres et engagée dans la défense des droits des femmes depuis 1970.
Elle a ensuite estimé préoccupante l'évolution récente de la situation des femmes, en constatant un certain nombre de régressions dans le domaine économique, social et culturel.
Elle a rappelé les circonstances de la création, en 1999, de l'association « Les chiennes de garde », en précisant que pour se faire entendre plus efficacement, les femmes qui avaient été à l'origine de cette initiative, bien que naturellement portées à la modération, avaient décidé d'utiliser un langage plus percutant.
a ensuite évoqué la publicité sexiste dont la caractéristique consiste principalement à utiliser la « chair » des jeunes femmes pour faire vendre des produits. Elle a illustré son propos en prenant l'exemple d'une publicité représentant un sac à main placé entre les jambes d'une femme nue.
Elle a déploré l'insuffisante efficacité de l'action du BVP à l'égard de la publicité sexiste, rappelant qu'elle avait lancé, en 2000, le mouvement « La Meute contre la publicité sexiste » afin de combattre ce phénomène. Elle a précisé que ce mouvement avait une composition mixte, qui se traduit concrètement par la participation active d'hommes. A ce sujet, elle a relaté le combat couronné de succès de « La Meute » contre le caractère sexiste d'une publicité utilisant l'image d'une femme pour vanter les mérites d'une prestigieuse marque de chaussures masculines, grâce à des manifestations organisées devant les vitrines de magasins vendant ces chaussures. Elle a noté que, depuis lors, cette marque avait abandonné les publicités sexistes au profit de publicités neutres, dont elle a salué la qualité.
Puis Mme Florence Montreynaud a présenté le contenu du manifeste de « La Meute », intitulé « Non à la publicité sexiste », en soulignant la nécessité pour les publicitaires de prendre conscience que certains traits d'humour, admissibles dans des conversations privées, pouvaient avoir des conséquences dommageables s'ils étaient utilisés dans le cadre d'une communication s'adressant au grand public.
Elle a ensuite indiqué que son association recevait, tout au long de l'année, des signalements de publicités sexistes et qu'elle en sélectionnait quelques-unes particulièrement choquantes, en les classant dans plusieurs catégories, selon une échelle de gravité croissante, précisant que le résultat de ce classement pour 2006 serait rendu public autour du 8 mars prochain.
Elle a tout d'abord présenté une première catégorie de publicités sexistes, celle des « clichés sexistes », en montrant deux publicités sélectionnées par « La Meute », l'une pour un jeu de société, utilisant la représentation de la haine et de la violence entre femmes, l'autre pour la promotion de l'emploi et de la formation professionnelle, utilisant l'image d'un travesti pour inciter à changer de métier.