Il y a incontestablement une carence administrative, sur le contrôle en particulier. A Toulouse, on nous dit que l'usine AZF avait été construite en pleine ville, c'est faux. L'usine initiale avait été construite à trois kilomètres de la ville. Si des exercices d'évacuation avaient été organisés à mesure que les alentours s'urbanisaient, la pression foncière n'aurait pas été la même. A Roissy, les zones non aedificandi se sont peu à peu réduites, jusqu'au ras des pistes. Le Concorde s'est écrasé sur un hôtel qui n'aurait jamais dû être construit à cet emplacement. On a de façon répétée transgressé la réglementation d'origine, sans prévenir la population des inconvénients ni des dangers, sans procéder à des exercices. La préfecture de police l'a reconnu, il faudrait prévoir à Paris 800.000 évacuations. Et dans le Val-de-Marne, personnes n'a dit aux habitants des maisons pieds dans l'eau qu'ils devraient trouver un proche susceptible de les recueillir un peu plus loin ; quant aux immeubles de grande hauteur, ils seront fermés, faute d'ascenseur et d'assainissement. Si on doit évacuer, qui décide, qui annonce, qui protège les biens et les personnes ? L'affaire ne s'improvise pas !
L'information est trop segmentée. Les digues de la région touchée par Xynthia avaient été inspectées, des travaux prévus ici et là ; mais quelqu'un a-t-il eu toute l'information, afin de décider une réflexion globale ?