Un rapport de 1991 avait jugé obsolète le système d'alerte en France. Les sirènes étaient à l'origine gérées par les 45 bureaux interdépartementaux d'alerte, sous le contrôle de l'armée de l'air ; on craignait surtout, à l'époque, les bombardiers soviétiques. Le système était confié aux PTT, mais aujourd'hui France Télécom se contente d'envoyer ses factures. Ce réseau n'intéresse plus personne.
Avec ces drames, nous payons vingt ans d'inaction. Le Livre blanc de 2008 a mis en évidence les problèmes du système d'alerte et l'on a demandé à la Sécurité civile d'en mettre en place un nouveau. Le Système d'alerte et d'information des populations (SAIP) a coûté 80 millions d'euros. Aux maires la sauvegarde, à l'Etat le secours. Les capteurs finaux sont laissés à la charge financière des municipalités. L'Etat met en oeuvre un système national au maillage fin, géré par les SDIS.