Abordant ensuite les relations avec la Libye, M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, a démenti les récentes déclarations du fils du colonel Kadhafi. L'accord de coopération dans le domaine de la défense signé à Tripoli a un caractère très général et le contrat portant sur la livraison de missiles Milan, sur lequel des négociations sont en cours depuis plusieurs années, n'a absolument pas servi de contrepartie à la libération des infirmières bulgares. Il a rappelé que l'embargo sur les armes à destination de la Libye avait été levé en 2004. Rien de précis n'a cependant été évoqué sur ce point durant les discussions. L'éventuelle fourniture d'un réacteur nucléaire destiné à la désalinisation de l'eau de mer n'est qu'une perspective ouverte par le memorandum d'entente sur le nucléaire civil. L'annonce de la construction d'une manufacture d'armes par notre pays est infondée, et aucune garantie de défense n'a été promise par la France à la Libye.
Le ministre a rappelé que sa présence en Libye visait à se concerter avec le colonel Kadhafi sur le projet d'une opération d'assistance aux personnes déplacées au Tchad.
Un débat a suivi les propos liminaires du ministre.