Intervention de Bernard Kouchner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 août 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Bernard Kouchner ministre des affaires étrangères et européennes

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

En réponse, M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, a tout d'abord souligné que la diplomatie française n'avait pas été affaiblie par les négociations de Tripoli, et qu'au contraire, la libération des infirmières bulgares avait été un succès. Il a rappelé que leur emprisonnement, faisant suite à une décision judiciaire, ne pouvait être assimilé à une prise d'otages. Il a rappelé que le fils du colonel Kadhafi avait fait des déclarations sur l'innocence des infirmières au titre de sa fonction de président d'une fondation libyenne.

Il a donc estimé que les perspectives étaient favorables pour la diplomatie française, rappelant que la résolution du Conseil de sécurité sur le Darfour, votée à l'unanimité, devait beaucoup aux initiatives de la France, qui a réuni le groupe de contact élargi à Paris le 25 juin dernier.

Rappelant que des épouses de présidents de la République avaient déjà joué un rôle en matière diplomatique, le ministre a estimé qu'il incombait au Parlement de délibérer de l'opportunité de les doter d'un statut spécifique.

Reconnaissant que le passage au quinquennat avait eu pour effet de renforcer les aspects présidentiels de la Ve République, il a rappelé que le président de la République avait toujours joué un rôle diplomatique important et que la libération des infirmières bulgares constituait un engagement de campagne pris par l'actuel président.

a indiqué que Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire chargée des relations extérieures de l'Union européenne, avait toujours été associée aux négociations pour la libération des infirmières bulgares, et qu'une très étroite concertation avait été maintenue avec le président de la Commission européenne, dans la dernière phase de la négociation. L'implication déterminante de Mme Cécilia Sarkozy a permis de faciliter l'aboutissement de négociations engagées de longue date.

Le ministre a souligné que les liens diplomatiques entre la France et la Libye avaient été renoués bien avant la libération de ces personnels médicaux.

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