a indiqué que cette double casquette lui conférait une expérience utile, dans la mesure où les besoins actuels des clubs sportifs sont d'ordre essentiellement économique.
Il a rappelé que la France étant le seul pays européen à interdire aux sociétés anonymes à objet sportif (SAOS) la possibilité d'accéder aux marchés financiers, la Commission européenne lui avait demandé d'autoriser désormais l'introduction en Bourse de telles sociétés.
Citant l'exemple de l'Olympique lyonnais, il a estimé que compte tenu des importants besoins d'investissement des grands clubs de football, ces derniers pouvaient être considérés comme des entreprises. Il a précisé que ces investissements concernaient tant les infrastructures (stades notamment) que les circuits de distribution (produits de la marque développée par le club) et des centres de formation. Il a relevé que la possibilité de faire appel à des investisseurs privés permettrait aux clubs concernés d'être moins dépendants des subventions publiques, mais aussi d'optimiser l'investissement des collectivités territoriales.
Par ailleurs, M. Jean-Michel Aulas a estimé que la protection de l'actionnaire répondant à un appel public à l'épargne d'une telle société serait assurée, l'Autorité des marchés financiers (AMF) étant garante des dossiers présentés et jouant un rôle de contrôle. Il a relevé qu'outre d'éventuels épargnants individuels, les investisseurs institutionnels se montraient très intéressés par l'accès aux marchés financiers de ce secteur, dont l'ensemble des activités serait ainsi pérennisé. Il a souligné aussi que les sociétés concernées étaient désormais dirigées par des entrepreneurs soucieux de leur stabilité économique. Estimant qu'une dizaine de clubs de football pourraient être concernés, il a jugé cette évolution nécessaire pour qu'ils restent compétitifs.
Un large débat a suivi l'intervention de l'orateur.