après avoir rappelé son parcours au sein de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), a confirmé la pertinence d'une approche privilégiant la prévention de l'exclusion, qui justifie l'intérêt, porté depuis plus de deux ans, par le CES régional Rhône-Alpes et la mission régionale d'information sur l'exclusion (MRIE) aux causes de ce phénomène. Cette réflexion, qui associe le collectif ALERTE, a pour objectif de définir des indicateurs qui pourront servir d'alarme pour les décideurs et les travailleurs sociaux.
Les trois thématiques retenues concernent l'illettrisme des jeunes, les problématiques d'accès à l'emploi ainsi que la participation des personnes en situation d'exclusion à la définition des politiques qui leur sont destinées.
S'agissant de l'illettrisme, le CES Rhône-Alpes a proposé un parcours de réinsertion des jeunes, associant les étudiants des universités voisines qui vont à la rencontre des familles pour apprendre aux enfants et aux parents les fondamentaux de l'écriture et de la lecture. Le CES Rhône-Alpes a également fait des préconisations pour que l'orientation des élèves intervienne dès l'école primaire et au plus tard au collège, ce qui suppose le développement de campagnes d'information plus systématiques sur les différents métiers ainsi que la définition plus précoce du projet personnel et professionnel de chaque élève. L'objectif est d'élever le niveau de qualification des jeunes à la sortie du système scolaire. En complément de ces mesures de prévention, le Conseil a étudié la question spécifique du décrochage scolaire.
Concernant l'accès à l'emploi, le CES Rhône-Alpes a identifié une série de bonnes pratiques. M. Jean Vanoy a notamment évoqué l'opération « Mode d'emploi » qui a permis l'embauche d'une centaine de personnes éloignées de l'emploi ainsi que l'expérience conduite par l'entreprise Schneider Electric qui avait pour vocation de permettre à de nombreux jeunes d'un quartier de Grenoble de se familiariser avec le milieu de l'entreprise à l'occasion d'un stage de quatre mois. Par ailleurs, le conseil a identifié plusieurs obstacles au retour à l'activité parmi lesquels figurent, en premier lieu, l'insuffisante mobilité géographique notamment dans les zones rurales, le niveau de formation, souvent insuffisant, ainsi que les ruptures de parcours qui nécessitent de manière générale une réorientation professionnelle. Une politique de prévention dans ce domaine consisterait à développer une véritable « culture de la mobilité », les salariés devant être en mesure d'anticiper une mutation professionnelle pour ne pas subir de longues périodes d'inactivité.