Concernant les relations entre les instances représentatives du football et les médias, M. Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football, s'est engagé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour que le droit à l'information soit respecté dans les enceintes du football. Après avoir indiqué qu'il devait rencontrer les représentants de la presse quotidienne régionale dans les semaines à venir, il a considéré que la discussion était aujourd'hui ouverte entre les clubs et les médias, afin de faciliter le travail des journalistes, même s'il restait des sujets difficiles, comme par exemple la programmation de la retransmission des rencontres à des heures tardives sur les chaînes de télévision.
Il a insisté sur l'importance stratégique de la question de l'entrée en bourse des clubs, tout en estimant qu'il était essentiel de lier cette possibilité à la question de la propriété des équipements sportifs.
Il a estimé nécessaire que les fédérations puissent être décisionnaires, notamment en ce qui concerne la capacité d'accueil des stades. Après avoir souligné que la décision d'augmenter la capacité d'accueil d'un stade n'était pas tant liée à la volonté d'accroître les recettes de billetterie qu'à celle de garantir des conditions optimales de sécurité aux spectateurs, il a reconnu, néanmoins, qu'une telle décision ne pouvait être prise sans l'accord des élus du territoire sur lequel est implanté le stade, et s'est dit confiant dans la capacité de dialogue du mouvement sportif avec les représentants des collectivités territoriales.
Fermement hostile au principe des compétitions fermées (consistant à bloquer les promotions et les rétrogradations des clubs entre ligue 1 et ligue 2), il a indiqué qu'une des solutions consisterait à imposer un délai préalable à toute décision d'investissement, le maintien du club un certain nombre d'années en ligue 1 devant être une condition préalable à l'augmentation de capacité d'accueil du stade.
Soulignant la vétusté et l'insuffisance des équipements sportifs français en comparaison de ceux qui sont disponibles chez nos principaux voisins européens, il a regretté qu'actuellement en France, il n'existe pas d'équipement adéquat pour accueillir une rencontre de niveau international. Il a notamment indiqué que le Stade de France ne répondait pas aux normes fixées par la Fédération internationale de football, en donnant pour preuve la complexité du projet de construction d'un « salon d'hospitalité » sur le stade en perspective de l'accueil de la finale de la Ligue des champions.
Après s'être félicité que M. Jean-François Lamour, ministre des sports, ait conditionné la possibilité de cotation en bourse des clubs à l'appropriation de leur stade, il a insisté sur le fait qu'on ne pouvait plus aujourd'hui faire peser sur les municipalités l'ensemble des investissements induits par le caractère de plus en plus spectaculaire du football. A cet égard, il a considéré qu'un certain nombre de pistes devaient être explorées, à l'instar du projet du président de l'Olympique lyonnais de partenariat public/privé ou du « naming », pratique utilisée notamment en Angleterre et qui consiste à donner au stade le nom d'un sponsor moyennant le financement des investissements nécessaires au bon déroulement des compétitions.