Tout en soulignant l'effet amplificateur du traitement médiatique des phénomènes de violence, M. Jean-Pierre Escalettes a indiqué que la fédération avait fait de la lutte contre toute manifestation de violence ou de propos raciste l'une de ses priorités. A cet égard, il a indiqué que pour faire face aux actions diverses, la fédération avait nommé un médiateur, M. Patrick Wincke, investi d'une mission d'observation et de coordination des initiatives, afin d'apporter des solutions concrètes à ce problème. S'agissant de la lutte contre le racisme, la fédération a signé une convention avec la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) et diligente, en coordination avec le ministère des sports, une campagne de sensibilisation.
Regrettant que les arbitres soient souvent pris pour cible des actes de violence, il s'est inquiété du découragement des arbitres français, que reflète un « turn-over » important : même si l'attractivité du football garantit leur renouvellement, sur 25.000 arbitres en exercice, 7.000 renoncent en effet chaque année à continuer à exercer leur activité.
Après avoir rappelé que les fédérations disposaient d'une grande liberté dans l'échelle des sanctions en cas d'acte de violence exercé à l'encontre d'un arbitre, il a estimé que la menace disciplinaire, si elle ne constituait pas une panacée, devait rester une arme nécessaire, mais graduée en fonction du contexte.