Intervention de Christophe Lecourtier

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 13 janvier 2010 : 1ère réunion
Ubifrance — Audition de Mm. Alain Cousin député président du conseil d'administration et christophe lecourtier directeur général

Christophe Lecourtier :

a ensuite indiqué que :

- la complémentarité entre l'action d'OSEO et celle d'UBIFRANCE a été approfondie, ce qui est possible et souhaitable du fait du lien fort qui existe entre exportation et innovation, une entreprise innovante sur deux étant présente à l'exportation ; cette complémentarité entre les deux institutions se manifeste concrètement par un croisement de leurs fichiers d'entreprises, qui a permis à UBIFRANCE d'identifier de nombreuses entreprises dotées d'un potentiel d'exportation, ou par la création d'un prêt à l'exportation sans garantie accordé par OSEO sur la base d'une expertise des dossiers réalisée par UBIFRANCE ;

- la coordination avec l'action de la COFACE est plus délicate car l'activité de cette dernière relève, à 80 %, du secteur marchand ; c'est d'ailleurs parce qu'elle est soumise à des contraintes de risques et de rentabilité qui s'apprécient selon des critères de marché que la COFACE a quasiment gelé son activité de garantie pendant les deux trimestres où la crise économique a été le plus sévère, rendant nécessaire la substitution de l'État via les dispositifs CAP export et CAP export + ;

- les difficultés de coordination entre l'action d'appui à l'exportation des régions et d'UBIFRANCE ne se posent pas de façon générale : dans certains cas, par exemple dans les Pays de la Loire, la coordination est excellente ;

- pour des raisons culturelles et historiques, le corps diplomatique français est moins actif que celui d'autres pays dans l'appui aux entreprises exportatrices ; les choses ont cependant évolué dans le bon sens au cours des dernières années, notamment dans le domaine des grands contrats ; l'effort doit encore être accentué dans le soutien aux PME, en particulier par des actions peu coûteuses, comme l'ouverture de la résidence de nos ambassades à des actions promotionnelles qui peuvent avoir un certain retentissement ;

- l'exemple allemand, qui montre que l'existence de réseaux d'entreprises favorise la réussite à l'exportation, doit être suivi ; UBIFRANCE cherche à favoriser l'appui à de tels réseaux à travers, par exemple, l'octroi d'aides majorées pour les entreprises qui ont une activité de prospection commerciale conjointe ; on se heurte cependant à une culture individualiste, qui conduit les entreprises françaises à minorer les bénéfices de la coopération et à considérer qu'elles sont avant tout concurrentes sur les marchés étrangers ;

- les liens entre l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et UBIFRANCE se sont beaucoup resserrés, notamment par des partages de locaux ou par la délégation de la gestion de l'informatique de l'AFII à UBIFRANCE ;

- concernant les prestations offertes par UBIFRANCE, le service de base est l'organisation de salons professionnels qui permettent de s'informer sur les marchés étrangers et de nouer des contacts ; les frais de participation sont subventionnés à hauteur de 50 % et des prestations annexes, comme des encarts dans la presse locale, sont fournies à titre gracieux ; il s'agit donc de prestations financièrement très attractives ;

- UBIFRANCE appuie aussi bien les entreprises qui ont déjà une pratique de l'exportation que celles qui ne se sont jamais aventurées sur les marchés extérieurs, dès lors que ces dernières paraissent avoir un potentiel dans ce domaine ;

- UBIFRANCE s'appuie sur les réseaux de contact déjà existants, notamment celui des conseillers du commerce extérieur français, qui constituent autant de têtes de pont et de facilitateurs pour les PME qui souhaitent aborder un marché étranger.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion