s'est ensuite interrogé sur la pertinence de l'ouverture des marchés pour l'avenir de la politique énergétique européenne. Il a relevé le caractère paradoxal du credo de la Commission européenne, qui préconise le développement de la concurrence tout en prévoyant qu'à terme, après le mouvement de concentration industrielle qui s'engage actuellement pour donner aux entreprises une taille critique leur permettant de supporter les importants investissements nécessaires, seulement quelques grands acteurs seront présents sur le marché. Puis, mettant en lumière les effets probables de la fin des tarifs réglementés, à savoir une forte augmentation des prix, il s'est étonné de la position de la Commission européenne qui souhaite démanteler les contrats de long terme alors que ceux ci permettent aux entreprises d'avoir une lisibilité des coûts et d'anticiper. Par ailleurs, observant que les grands groupes s'intéressaient à l'EPR, il a regretté que les efforts en recherche et développement (R&D) ne soient pas davantage consacrés aux réacteurs de quatrième génération, voire à la filière de la fusion nucléaire. Aussi, d'une manière générale, il s'est demandé s'il est bien opportun de considérer l'énergie comme une simple marchandise et de la faire sortir de la sphère de gestion de la puissance publique.