Intervention de Pierre Bordier

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 17 octobre 2007 : 1ère réunion
Sport — Lutte contre le dopage - Audition de M. Pierre Bordry président de l'agence française de lutte contre le dopage accompagné de M. Jean-Pierre Verdy directeur du département des contrôles et de M. Michel Rieu conseiller scientifique

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

En réponse aux différents intervenants, M. Pierre Bordry a tout d'abord indiqué qu'il ne disposait d'aucune information particulière au sujet du retrait de la candidature de M. Jean-François Lamour à la présidence de l'AMA. Il a observé que les divergences de vue au sein des instances mondiales de lutte contre le dopage étaient de moins en moins nombreuses, et que cette plus grande unité commençait à porter ses fruits.

Il a ensuite rendu hommage au travail exemplaire de la Fédération française de rugby (FFR) et de son président, M. Bernard Lapasset. Il a rappelé que la collaboration entre la FFR et l'AFLD avait permis de mettre en place une campagne de contrôle extrêmement élaborée qui a débouché sur des sanctions rapides et proportionnées.

Il a également reconnu la difficulté posée par le détournement des progrès de la recherche par l'entourage des sportifs dopés. Il a cependant confirmé que la lutte contre le dopage avançait elle aussi à un rythme significatif, avant de mettre l'accent sur la possibilité de conserver des échantillons afin de les soumettre à des tests, une fois ceux-ci mis au point.

Il a exprimé le souhait de voir la réglementation progresser aussi vite que les procédés de détection et les stratégies de dopages. S'appuyant sur l'exemple de l'érythropoïetine, dite « EPO », il a regretté qu'un sportif contrôlé positif à l'EPO biosimilaire ne puisse pas aujourd'hui être sanctionné, alors qu'il le serait s'il avait eu recours à de l'EPO exogène classique, et a précisé aux membres de la commission qu'il avait eu connaissance d'une dizaine de cas de ce type. Il a en revanche ajouté que, si les moyens financiers nécessaires lui étaient accordés, l'agence mettrait en place des tests pour détecter l'hormone de croissance dans le sang, ce qui devrait en principe être possible au début 2008. Il a ajouté que certaines fédérations internationales avaient déjà pratiqué des prélèvements, dans cette perspective, pour des événements sportifs majeurs, ces échantillons demeurant dans l'attente stockés au département des analyses.

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