Intervention de Pierre Bordier

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 17 octobre 2007 : 1ère réunion
Sport — Lutte contre le dopage - Audition de M. Pierre Bordry président de l'agence française de lutte contre le dopage accompagné de M. Jean-Pierre Verdy directeur du département des contrôles et de M. Michel Rieu conseiller scientifique

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

S'agissant des AUT, M. Pierre Bordry a observé que l'AFLD faisait preuve d'une grande rigueur, un tiers des demandes relevant de la procédure « standard » ayant été refusées.

Quant à l'impression de concentration du dopage dans certaines disciplines, il a considéré qu'elle tenait largement à la focalisation des médias sur certains sports et sur certains athlètes. Il a signalé que, par exemple au deuxième trimestre 2007, 3,2 % des contrôles révélaient une infraction, avant de préciser que des cas de dopage étaient relevés dans de nombreuses disciplines, citant par exemple les 9 contrôles positifs sur les 290 que l'AFLD a organisés dans le milieu du volley-ball. A ce sujet, il a mis en exergue le problème de la consommation de cannabis, apparemment assez fréquente parmi les pratiquants de sports collectifs.

Il a également rappelé que l'efficacité des contrôles dépendait largement de leurs modalités d'organisation. Il a illustré son propos en se référant aux nets progrès de la lutte contre le dopage au cours du dernier Tour de France cycliste, dus pour une large part à la stratégie adoptée, qui consistait notamment à contrôler chaque jour un nombre variable de coureurs, ce qui empêchait les sportifs et leurs équipes médicales de prévoir les tests et éventuellement de s'y adapter. Il s'est félicité de l'efficacité de cette politique de contrôle, étendue également l'année dernière aux rencontres de Ligue 1 de football ou du Top 14 de rugby.

a enfin fait état de l'élargissement de la compétence de l'AFLD au dopage animal, regrettant cependant que les décrets d'application de la loi n° 2006-405 du 5 avril 2006 précitée aient tardé à être publiés. Il a mis l'accent sur les difficultés qui accompagnaient l'exercice de cette nouvelle mission, compte tenu non seulement des nouvelles capacités d'expertise qu'elle requiert, mais encore de l'insuffisance apparente de culture de la lutte anti-dopage dans le monde de l'équitation, contrairement sans doute au cas des courses hippiques.

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