a considéré qu'il ne faut pas être trop négatif sur le bilan de Copenhague ni se laisser aveugler par le tapage médiatique auquel la conférence a donné lieu. Le vrai sujet concerne la gouvernance écologique mondiale, l'ONU n'étant pas adaptée à la gestion des problèmes environnementaux. Il était ainsi illusoire de croire que 130 chefs d'Etat pouvaient conclure un accord sans un mécanisme de gouvernance environnementale internationale assorti de sanctions. Par ailleurs, la prise de conscience de l'opinion publique doit être relativisée puisque les modes de consommation n'évoluent pas au même rythme, et il faut renforcer la pédagogie en la matière. Si les Chinois et les Indiens optent pour les mêmes modes de consommation que les Occidentaux, la planète ne le supportera pas. Or, il est difficile de reprocher à ces pays de vouloir atteindre un niveau de développement comparable à celui des pays riches.
Si les problèmes de compétitivité industrielle des pays développés ne s'expliquent pas par les seuls facteurs écologiques, les pays en développement devront néanmoins intégrer ces contraintes environnementales afin de se prémunir contre les catastrophes écologiques dont ils sont parfois déjà victimes et le coût pour l'économie bien supérieur aux bénéfices.