En réponse, M. Jean Bizet a apporté les éléments de précision suivants :
- quelles que soient les appartenances politiques des uns et des autres, les perceptions sur les enjeux climatiques sont transversales et plutôt consensuelles ;
- les déceptions ont été d'autant plus grandes que l'événement a fait l'objet d'une médiatisation excessive ;
- l'Union européenne a maintenu une position de négociation unie, en se fondant notamment sur l'adoption du paquet « énergie-climat » ;
- quelle que soit la perception du dérèglement climatique, la transition comportementale est inévitable et l'évolution des modes de production et de consommation incontournable ;
- la croissance verte représente une opportunité majeure et l'idée d'un Grenelle de l'économie apparaît pertinente. Afin d'encourager les innovations, il faut veiller à ce que le principe de précaution ne devienne pas un principe d'inaction et agir au niveau de la propriété intellectuelle et des brevets. Il faut prendre exemple sur les États-Unis où les sauts technologiques sont encouragés tant pour des raisons écologiques que pour améliorer les performances économiques ;
- la gouvernance écologique mondiale est aujourd'hui une nécessité et il convient de construire des passerelles entre l'OMC et l'ONU et de mettre en place une organisation mondiale de l'environnement ;
- l'intégration des externalités négatives dans le prix des produits permettra de faire évoluer les comportements de production et de consommation des acteurs économiques ;
- s'il est vrai que l'Union européenne a échoué à obtenir que la Chine et les États-Unis s'engagent sur des objectifs contraignants en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, c'est sans doute parce qu'elle s'était déjà engagée unilatéralement dans cette voie.