A ces questions, M. Olivier Berthe a apporté les éléments de réponse suivants :
- 600.000 euros sont consacrés chaque année à la formation des bénévoles, dont le profil de compétences est orienté en fonction des besoins ;
- de nombreux responsables politiques et administratifs, tels que le ministre en charge de l'agriculture, le Premier ministre, le directeur général de l'agriculture à la Commission européenne et le président de la commission « agriculture » du Parlement européen, ont été sollicités en vue de réévaluer le budget du PEAD. Une proposition de révision de ce dernier avait été transmise, il y a trois ans, au ministre en charge de l'agriculture. Le Président de la République s'est engagé à faire de l'aide alimentaire une des priorités de la présidence française de l'Union. Parallèlement à ces actions européennes ou nationales, sont prises de nombreuses initiatives au niveau local ;
- plus de la moitié des centres d'activité de l'association continuent de fonctionner au-delà du mois de mars, durant l'inter-campagne ;
- si une majorité de bénévoles est recrutée parmi des personnes retraitées, l'association fait appel également à des actifs et des étudiants, et cherche à maintenir un minimum de diversité parmi ses membres ;
- l'amendement Coluche prévoit un dispositif d'incitation fiscale aux dons à des associations humanitaires sous forme de crédit d'impôt, et la plupart des donateurs sont soumis à l'impôt sur le revenu, et donc en mesure de bénéficier de ce mécanisme. Par ailleurs, si le principe même du bénévolat s'oppose à la perception par les bénévoles d'une contrepartie à leur activité, il est en revanche légitime de faire en sorte qu'ils n'aient pas à débourser de frais pour l'exercer ;
- la collecte à l'entrée des supermarchés à permis d'obtenir 2.300 tonnes de produits alimentaires, soit quatre millions de repas. En hausse tendancielle, ces dons en nature ne sont pas comptabilisés dans le budget de l'association ;
- la tournée des Enfoirés a rapporté 26 millions d'euros, soit plus de 20 % du budget des Restos du coeur, les dons du public en constituant quant à eux un peu plus de 40 % ;
- aucune statistique en termes de nationalité n'est tenue auprès des populations accueillies, l'aide humanitaire étant par principe inconditionnelle. Il faut par ailleurs veiller à ne pas désinciter les populations en difficulté à s'adresser aux associations humanitaires, auquel cas elles risqueraient de se tourner vers des alternatives dangereuses, telles que le recours à des « marchands de sommeil » ou à des formes de travail clandestin. En tout état de cause, la nationalité des personnes accueillies varie fortement selon les territoires.