a souligné que les travaux de la commission présidée par M. François Ailleret avaient le mérite d'avoir établi un diagnostic de la situation de La Poste et d'avoir mis au jour un consensus sur la nécessité de préserver son unité et de consolider le service public du courrier, du transport de presse et de l'accessibilité bancaire. Il a fait part de son inquiétude à l'égard du changement de statut juridique de La Poste, le précédent constitué par Gaz de France laissant présager un glissement du statut de société anonyme vers la privatisation. Il a ensuite insisté sur la nécessité de mieux définir les missions de service public et de garantir leur financement. Enfin, il a jugé essentiel d'apporter des garanties aux fonctionnaires. Comme d'autres membres de la commission, a-t-il indiqué, il a estimé que le besoin en fonds propres de La Poste n'exigeait pas de changer le statut du groupe, ce changement présentant des risques pour le service public, l'emploi et l'aménagement du territoire. Il s'est aussi interrogé sur l'impact d'un tel changement de statut sur les partenariats conclus entre La Poste et les mairies, se demandant si la création d'une agence postale communale pourrait encore intervenir sans recourir à des appels d'offres. Il a enfin appelé l'Etat à assumer ses obligations : d'une part, assurer le financement de la présence postale sur le territoire et, précisément le montant de 400 millions d'euros que coûtent les 2 500 points de contacts que La Poste maintient au-delà des 14 500 points de contacts résultant de ses obligations de service universel ; d'autre part, financer le service public du transport de presse, auquel l'Etat consacre un montant insuffisant de 250 millions d'euros, réparti entre deux missions budgétaires (Economie et Médias).