a rappelé le fort attachement des maires des communes situées en zone rurale à la gendarmerie. Faisant part de son expérience en Gironde, il a estimé que la mise en place des communautés de brigades avait été plutôt une réussite, malgré de fortes craintes initiales.
Il a fait part de son inquiétude concernant la pérennité du statut militaire au regard du risque d'un alignement progressif des statuts des gendarmes et des policiers, en matière de rémunération ou de temps de travail, qui entraînerait la perte du statut militaire de la gendarmerie et sa fusion avec la police.
Enfin, il a fait valoir l'importance, pour les communes situées dans des zones touristiques et qui connaissent un afflux massif de vacanciers durant l'été, des renforts saisonniers de gendarmes. Il a donc déclaré craindre une diminution des effectifs de gendarmes des détachements de surveillance et d'intervention, qui viennent apporter un renfort indispensable aux brigades territoriales pendant la période estivale.
Le général Roland Gilles a estimé que, plutôt que la recherche d'une parité stricte entre gendarmes et policiers, qui entraînerait inévitablement un alignement progressif des statuts des deux forces et pourrait conduire à une disparition du statut militaire de la gendarmerie, l'objectif fixé par le président de la République était d'aller vers une parité globale de traitement et de carrière entre gendarmes et policiers, dans le respect de l'identité et du statut des deux forces.
Concernant les renforts saisonniers, il a admis que, à l'été 2010, une difficulté se posait en raison de la réduction des effectifs de gendarmes mobiles et de la diminution du nombre d'élèves dans les écoles de gendarmerie, mais cela devrait être compensé par un recours accru à la réserve opérationnelle rendu possible par une augmentation de la dotation budgétaire de la réserve en 2010.