Regrettant le recul relatif de la France dans le nouveau contexte économique mondial, M. Charles Revet a demandé quelles étaient les mesures à prendre pour limiter la délocalisation des entreprises ayant fortement recours à la main d'oeuvre non qualifiée, adapter, en prenant exemple sur l'Allemagne, les filières et outils de formation aux débouchés réels, et, afin de renforcer les liens entre les salariés et leurs entreprises, favoriser l'intéressement des premiers aux résultats des secondes.
Se référant au rapport de la commission des affaires économiques sur la délocalisation des industries de main-d'oeuvre, paru en juin 2004, M. Francis Grignon a sollicité l'opinion de Mme Parisot sur son sentiment personnel que le développement d'une entreprise dépendait d'une répartition de la valeur ajoutée produite par son activité qui soit respectueuse d'un équilibre entre quatre destinations - les salaires et les charges sociales (qualifiées de valeur ajoutée sociale), les impôts et les taxes (valeur ajoutée citoyenne), les investissements (valeur ajoutée économique) et la rémunération des actionnaires (valeur ajoutée capitalistique) -, sur la proposition de transférer sur une TVA dite de compétitivité une partie des charges sociales aggravant actuellement le coût du travail afin de stimuler les exportations et d'enchérir le coût des importations, et enfin, sur la nécessité de promouvoir une politique industrielle européenne volontaire associée à une homogénéisation communautaire des normes sociales, fiscales et environnementales.