Intervention de Laurence Parisot

Commission des affaires économiques — Réunion du 22 mars 2006 : 1ère réunion
Economie finances et industrie — Entreprises - Audition de Mme Laurence Parisot présidente du mouvement des entreprises de france medef accompagnée de M. Pierre Nanterme président de la commission economie du medef

Laurence Parisot, présidente du MEDEF :

En réponse, Mme Laurence Parisot, présidente du MEDEF, a apporté les précisions suivantes.

S'agissant du CPE, elle a tout d'abord rappelé que l'amélioration de la formation et de la qualification des jeunes et des salariés lui paraissait constituer la meilleure voie pour réduire significativement le « sur-chômage » des jeunes, ainsi que le démontre l'exemple de l'Allemagne et des pays du nord de l'Europe, qui ont investi depuis longtemps dans l'apprentissage et la formation professionnelle. A cet égard, elle a appelé à une revalorisation du travail manuel en France, souhaitant notamment que le système éducatif n'oriente pas systématiquement les bons élèves vers des filières intellectuelles aux débouchés incertains. Elle a ensuite préconisé la suppression des rigidités de la réglementation du travail, observant que les entreprises françaises étaient souvent en sous-effectif par rapport à leurs potentialités productives par crainte des lourdeurs, des coûts, du temps et de l'insécurité associés aux procédures de licenciement engagées en cas de retournement conjoncturel. Dans ce contexte, elle a indiqué que le MEDEF avait soutenu la création du contrat nouvelle embauche (CNE), qui constituait une prise de conscience salutaire des difficultés des petites PME. En revanche, elle s'est montrée plus réservée sur le CPE, observant que l'effort de réforme pour parvenir à davantage de flexibilité sur le marché du travail devait être équitablement réparti entre tous pour être compris et accepté, et non pas peser uniquement sur une catégorie spécifique. A cet égard, elle a estimé que les pouvoirs publics et les partenaires sociaux devaient engager une réflexion sur l'ensemble des rigidités du marché du travail pour proposer des solutions pérennes et comprises par l'opinion.

Puis après avoir insisté sur la nécessité que le monde de l'entreprise et celui de l'éducation nationale travaillent bien plus qu'aujourd'hui de concert pour ajuster en permanence les formations à l'évolution des métiers et à l'apparition de métiers nouveaux, elle a souligné l'intérêt qu'il y aurait à mieux valoriser l'entreprise et les qualités entrepreneuriales dans le système éducatif.

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