Rappelant que les débats sur la « nouvelle société », suscités il y a 35 ans par Jacques Chaban-Delmas, et fondés sur une anticipation des évolutions de la société française que la situation actuelle permettait de qualifier de « visionnaire », avaient suscité des propositions qui, si elles avaient été mises en oeuvre dans la durée, auraient permis d'éviter d'avoir aujourd'hui à réagir dans l'urgence, M. Benoît Huré a estimé que les générations actuelles étaient responsables de n'avoir pas pris les décisions nécessaires pour faire face à une dégradation annoncée. Puis observant que le chef d'entreprise était aujourd'hui pris entre les exigences de la mondialisation, des actionnaires, de l'Etat et des clients, il a considéré qu'un outil de sortie de crise pouvait être la participation des salariés aux décisions et aux risques de l'entreprise. A cet égard, il a jugé qu'il revenait aux responsables politiques d'élaborer un nouveau contrat social qui permettrait, en associant les chefs d'entreprise, les salariés, les financeurs et l'Etat, de partager la valeur ajoutée entre tous ceux qui produisent et de redonner de l'espoir à la jeunesse du pays.