a alors présenté le débat sur la réforme des retraites en Allemagne. Il a été centré sur la question du taux de remplacement, en raison de la baisse programmée des pensions, très largement liée à la situation démographique du pays. Aussi, il a été décidé d'instaurer un régime privé volontaire fortement subventionné par l'Etat. C'est par l'épargne individuelle que doit être compensée la baisse des retraites, y compris pour les bas salaires ; à ce niveau, la subvention de l'Etat peut en effet atteindre 95 % de la somme épargnée par le salarié. Ce mécanisme permet à l'Allemagne d'être le seul pays de l'OCDE où existe un taux de couverture élevé par le secteur privé au niveau des salaires les plus bas. Le régime de subvention s'adresse également aux femmes qui ne travaillent pas. Malgré son caractère encore récent, cette réforme est un réel succès ; on a d'ailleurs assisté à la signature de nombreux nouveaux contrats, y compris pendant la crise, ainsi qu'au transfert important d'autres formes d'épargne vers ce nouvel instrument. En contrepartie de la subvention budgétaire qui nécessite des crédits substantiels, l'Etat fédéral allemand a entrepris de fiscaliser les retraites, ce qui réduit le coût net de la réforme, pour laquelle il est encore difficile de faire un bilan chiffré précis. L'OCDE continue toutefois de critiquer l'absence de minimum vieillesse ou de prestation minimale garantie qui pose un réel problème, en particulier dans les régions de l'Est de l'Allemagne.