a ensuite fait observer que dans tous les pays qui ont décidé de mettre en place une réforme systémique a été prévue une période de transition, parfois très longue puisqu'elle devrait s'étendre sur une génération en Italie. Généralement, les droits acquis des générations passées sont préservés et l'application se fait de manière progressive pour les nouvelles générations. Du fait de ce temps particulier des réformes, les décisions qui seront prises en 2010 en France constitueront nécessairement une simple étape dans le processus.
Les pays qui ont mis en place une prestation universelle comme le Canada, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie ont des taux de remplacement moyens assez faibles, de l'ordre de 40 %, mais c'est également dans ces pays que les retraites privées atteignent des montants élevés et donc, au total, le taux de remplacement dont bénéficient les retraités peut être aussi élevé qu'ailleurs. Le principe de la prestation universelle est de procurer un minimum garanti identique pour tous, ce qui a un effet hautement redistributif.
Le débat sur la pénibilité est très difficile, tant du point de vue de la définition des critères que de la conclusion d'un accord entre les partenaires sociaux. Aussi la plupart des pays l'ont-ils écartée des régimes de retraite. La complexité du sujet s'est encore aggravée par l'attention portée non plus seulement aux problèmes physiques ou d'invalidité mais aussi aux problèmes psychologiques de stress au travail.