Observant que la situation dramatique du fret en France résultait de l'absence d'investissements dans le réseau depuis de nombreuses années, M. Martial Bourquin a alors douté que l'ouverture à la concurrence puisse conduire à augmenter le trafic de 25 %, taux de progression qu'il a qualifié d'effet d'annonce. Soulignant que la croissance du transport régional de voyageurs constatée ces dernières années résultait exclusivement des investissements massifs consentis par les régions et de l'augmentation de la fréquence de passage des TER, il a ainsi considéré que la reprise du fret passerait par des investissements dans les infrastructures et non par la simple mise en concurrence des opérateurs. En outre, observant que le véritable concurrent du fret ferroviaire était le transport routier (qui a du reste été favorisé par sa déréglementation au niveau communautaire), il a préconisé un soutien à l'usage du ferroviaire, au besoin par des mesures législatives contraignantes comme s'en sont dotés des pays pourtant libéraux comme l'Autriche ou la Suisse, visant par exemple à imposer le ferroutage à partir de certaines distances de transport.