Appelant à se garder de toute réaction passionnelle et à faire preuve de pédagogie, en expliquant au monde agricole le risque de démantèlement de la PAC après 2013 si elle n'était pas réformée, M. Benoît Huré a jugé que la réussite de l'accord était conditionnée aux notions de transparence et d'équité. Il a souligné que la réorientation des aides serait compensée dans le secteur céréalier par divers dispositifs tels que le plan protéagineux, l'éligibilité aux aides des surfaces en légumes et pommes de terre, le développement d'une assurance risque climatique, voire économique, la politique des fourrages ou encore la « solvabilisation » des éleveurs, importants acheteurs de céréales pour l'alimentation de leur bétail. Regrettant que l'Union européenne n'ait pas été plus ambitieuse, il a estimé que la future loi agricole annoncée par le Président de la République pourrait intégrer des sujets tels que l'exportation des produits agricoles, la maîtrise des coûts de production, les agro-carburants et l'insertion de clauses restrictives à l'importation pour des raisons sanitaires et environnementales.