a remercié les auteurs du texte pour la solution pragmatique qu'ils proposent. Il va de soi que la gratification est un principe important qui ne doit pas être remis en cause car il est normal que les jeunes stagiaires soient rétribués pour leur participation au fonctionnement des structures d'accueil. Ce moratoire n'est qu'une réponse provisoire qui offre, par ailleurs, l'occasion de dresser deux constats. Le premier est que le système français n'est plus capable de financer certaines dépenses, dont la rémunération des stages. Le second porte sur la rémunération de la formation dont la situation est ubuesque : d'un côté, les élèves de certaines grandes écoles (Polytechnique, par exemple) sont très bien rémunérés pendant leurs études, alors qu'ils n'en ont pas forcément besoin, de l'autre, les étudiants de certaines filières - comme c'est le cas en médecine - perçoivent une rémunération très faible (un externe en médecine reçoit une centaine d'euros par mois). Il serait également souhaitable de réfléchir au mode de financement et d'attribution des bourses. Certes, il est logique que celles-ci soient d'abord attribuées sur critères sociaux, mais il faudrait ensuite ne tenir compte que de critères universitaires et il serait courageux d'admettre que les étudiants qui ne mènent pas leurs études avec sérieux ne peuvent continuer à recevoir une bourse. S'agissant des travailleurs sociaux, lancer une réflexion sur l'organisation de leur cursus pédagogique semble nécessaire, notamment pour s'interroger sur la place accordée aux stages au cours de la formation initiale.