A M. Bruno Retailleau, président, qui l'interrogeait sur les points de faiblesse du dispositif de prévention contre les risques d'inondation, M. Laurent Michel a tout d'abord répondu que la tempête Xynthia était un évènement important, de récurrence probablement centennale, mais pouvant se reproduire. Il a souligné qu'elle avait révélé les faiblesses de la politique des risques. Il a illustré ce constat pour chacune des grandes composantes de la politique de prévention :
- l'encadrement de l'urbanisation, qui s'est révélé insuffisant ;
- la conception et l'entretien des ouvrages de protection, également lacunaire ;
- la prévision météorologique, globalement satisfaisante ;
- l'adaptation des comportements, objet d'importantes carences.
Puis il a développé plus longuement le volet « prévision », se félicitant à cet égard de la bonne anticipation du niveau de la mer, mais soulignant la nécessité :
- d'approfondir la prévision du niveau de submersion littorale ;
- de coupler les cotes de niveau de mer et des cours d'eau, ainsi que cela est fait en Gironde ;
- de mettre au point un modèle de prévision pour les petits estuaires et les zones basses ;
- de mesurer l'impact d'une submersion marine par rapport aux enjeux locaux tout en prenant en compte les facteurs de protection.