Amiral, en cette période difficile pour les finances publiques, le ministère de la défense est ce que j'appellerai un « TOTB », un terrible objet de tentation budgétaire pour Bercy. Les marges ont déjà été réduites pour les ressources humaines et le fonctionnement. Si l'on procède à des réductions sur les équipements, il y aura des incidences pour les capacités opérationnelles et le tissu industriel, en termes de recherche et développement et d'emploi. Vous avez indiqué que la fonction « connaissance et anticipation » était une priorité du Livre blanc mais on entend que certains programmes qui y sont liés pourraient être affectés, avec un décalage du système d'observation spatiale Musis, des radars longue portée pour l'alerte avancée ou des satellites d'écoute. On évoque également le programme d'avions ravitailleurs MRTT et vous avez mentionné la possibilité d'une flotte commune, bilatérale ou multinationale. D'autres décalages sont évoqués pour les programmes d'hélicoptères Tigre et NH90, ainsi que pour la rénovation du Mirage 2000D. Qu'en est-il véritablement ?