Intervention de René-Pierre Signé

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 juin 2010 : 2ème réunion
Audition de M. Abdou Diouf secrétaire général de la francophonie

Photo de René-Pierre SignéRené-Pierre Signé :

Je félicite M. Diouf de la qualité de son discours. Je l'ai bien compris, la francophonie est plus que le parler, le véhicule des valeurs héritées des Lumières et de la Révolution française. Nous pouvons en tirer une certaine fierté.

M. Raffarin a parlé de la France d'en haut, à la tête d'organisations huppées mais je veux parler de la France d'en bas, celle qui parle le français de la rue, tel que le véhiculent les médias. C'est lui qui est attaqué par les anglicismes. Si une langue n'est pas figée, il y a des excès de tolérance des médias et un snobisme car glisser un mot d'anglais dans la conversation fait plus riche - c'est inquiétant...

Même si l'Afrique est l'avenir de la francophonie, il serait dommage de ne plus le trouver en France. Je suis inquiet qu'on n'ait pas encore compris que le langage porte la culture et la cohésion nationale. Les Allemands, eux, le savent et l'on doit parler allemand dans les cours de récréation. Il faut porter l'effort sur les médias et leurs grossières fautes de langue, ainsi que sur l'école, où on ne maîtrise pas suffisamment le français. La francophonie nous y porte puisque quand 200 millions de personnes parlent le français, comment n'aurions-nous pas le souci de défendre cette langue ? Des ministres de droite comme de gauche ont réagi contre les dérives et les dérapages. Il est bon de parler un français un peu plus châtié.

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