Relatant sa participation aux débats organisés par l'académie de Créteil, M. Serge Lagauche a fait part de plusieurs observations :
- les universités ne disposent d'aucune statistique sérieuse quant au devenir des jeunes cinq ans après leur fin d'études et il apparaît qu'environ 10 % des étudiants inscrits en première année ne suivent pas le cursus ;
- dans ces conditions, un bureau ou service ministériel devrait exiger des universités la tenue de statistiques précises ;
- il est difficile, pour un étudiant de première année souhaitant se réorienter, de trouver un interlocuteur en mesure de l'informer et de l'aider ;
- les services d'orientation font l'objet d'importantes critiques concernant leurs insuffisantes compétences ; mais chacun s'accorde à reconnaître les difficultés d'une réforme ;
- les rencontres entre élèves et entreprises n'étant pas obligatoires, les initiatives dépendent des chefs d'établissement et des parents d'élèves. Il faut relever que des universités proposent de s'associer à de telles démarches.
Evoquant ensuite les dispositifs en faveur de la diversité sociale au sein des classes préparatoires aux grandes écoles, M. Serge Lagauche a fait part de la réaction de professeurs craignant que l'université ne soit délaissée. En effet, l'académie de Créteil réservera 220 logements et 250 bourses aux titulaires de baccalauréat avec mention bien et très bien, ce qui risque de se réaliser au détriment des universités, tenues d'accueillir tous les étudiants. Celles-ci aimeraient être davantage épaulées et pouvoir décharger de jeunes enseignants-chercheurs de leurs tâches d'enseignement.