A propos des réflexions généralement conduites en matière de formation professionnelle, Mme Françoise Bouygard a signalé la tendance à se concentrer de façon excessive sur deux thèmes : d'une part, le lien entre formation continue et compétitivité de l'économie et, d'autre part, les inégalités d'accès à la formation. Elle a estimé souhaitable, en revanche, de ne pas négliger un autre enjeu essentiel, qui consiste à rechercher les réponses pertinentes au problème de l'organisation concrète, sur le territoire français, d'une offre de formation répondant aux besoins, ce qui renvoie notamment à l'amélioration du rôle des organismes collecteurs (OPCA) en matière de conseils aux salariés et à l'orientation de ces derniers vers les stages les mieux adaptés.
Rappelant la permanence d'une forte césure entre formation initiale et formation continue, elle a fait observer que « tout ce qui n'est pas acquis en formation initiale est difficile et coûteux à obtenir en formation continue ».
Puis elle a posé le problème de la gouvernance d'ensemble du système de formation professionnelle en évoquant notamment, d'une part, la place prééminente accordée aux branches sans prise en compte suffisante de l'organisation territoriale et, d'autre part, la structuration des divers outils de formation destinés aux chômeurs.