a estimé qu'il s'agissait là d'un phénomène surprenant. Les données de l'hémisphère sud montraient clairement que le virus était bénin. Il faut cependant se rappeler que l'habitude de bâtir des scénarios catastrophes est ancienne, comme on l'a vu pour l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), le SRAS et la grippe aviaire avant la grippe A. Aucune de ces maladies ne s'est en fait avérée aussi grave que prévu. Il faut également prendre en compte les enjeux personnels et l'aspect valorisant qu'il y a à travailler sur une maladie mortelle. Tout le monde veut être important. Les articles du professeur Osterholm dans le New England Journal of Medecin sont particulièrement significatifs de ce type de démarche.
Il convient de rappeler que, parallèlement à la multiplication des alertes épidémiques, l'espérance de vie a augmenté de trois ans pendant la première décennie de ce siècle.