a estimé que cette hypothèse était sensée. En effet, un virus qui tue ses hôtes ne peut se diffuser. Par ailleurs, il faut souligner que la médecine est aujourd'hui beaucoup trop centrée sur les théories infectieuses des maladies et néglige les causes sociales. Les populations bien nourries et en bonne santé des pays développés ont en réalité peu à craindre de virus comme celui de la grippe espagnole. Il est plus important de s'intéresser aux maladies qui tuent des millions de personnes dans ces pays, comme le cancer ou l'hypertension. En ne hiérarchisant pas les priorités et en jouant sur les peurs ancestrales liées à la peste ou à la petite vérole, véhiculées par les médias et certains théoriciens, on perd toute perspective de santé publique. Face à l'allongement de la durée de la vie de deux mois et demi par an en moyenne depuis les années 1840, il est plus important de se concentrer sur les déterminants de la bonne santé que sont la nutrition, les conditions de travail et l'exercice régulier.