Intervention de Tom Jefferson

Commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A — Réunion du 19 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Tom Jefferson épidémiologiste membre du réseau cochrane acute respiratory infections group

Tom Jefferson :

est convenu qu'il était essentiel d'intégrer dans la définition d'une pandémie un critère de gravité, d'autant plus qu'il fallait justifier les dépenses engagées. On ne peut pas soutenir sérieusement qu'il faut organiser un réseau de surveillance de l'OMS pour déceler une épidémie de rhume banal !

Il faut prendre en compte, pour parler de pandémie, du nombre de cas graves et de décès.

Après cela, les raisons qui font qu'il y a beaucoup de cas graves peuvent être différentes. Cela peut être par exemple parce qu'il n'y a pas d'immunité dans la population. Mais il faut envisager le problème de manière pragmatique.

L'éventualité, évoquée par le Président François Autain, d'un agent virulent qui disparaîtrait de lui-même est effectivement possible. Il y en a eu des exemples : ainsi on a connu un cas où le choléra s'était déclaré sur des bateaux à destination de l'Algérie. Lorsque les navires sont arrivés en Algérie, les personnes qui étaient à bord étaient soit mortes, soit immunisées : il n'y avait donc plus de possibilité pour que la maladie ne se propage.

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