a tout d'abord procédé à une présentation du marché européen de la viande ovine et du positionnement de la France en son sein. Cette dernière, a-t-il précisé, représente 10 % du cheptel communautaire, 11 % de la production, 19 % de la consommation, 17 % des exportations et 56 % des importations, la filière ovine française étant donc très largement dépendante des pays tiers. Depuis 1982, le cheptel ovin français ne cesse de s'effriter, tout comme celui du Royaume-Uni depuis quelques années. L'agneau est, sur le marché européen, le plus cher de tous les types de viandes, l'agneau lourd (supérieur à 13 kg) français ayant les prix les plus élevés. Un quart des exploitations ovines françaises compte moins de 200 têtes. La Nouvelle-Zélande représente 80 % des importations de l'Union européenne. 23 % des importations européennes de viande ovine sont constituées de frais, contre 72 % de surgelé.
L'organisation commune de marché (OCM) « Viandes ovine et caprines» est peu développée : elle comprend des mesures de paiement à la tête, de communication de prix, de standardisation des carcasses et de sécurisation sanitaire, mais aucun mécanisme de restitution ou d'intervention. Les paiements directs, c'est-à-dire les primes à la brebis et à la chèvre, ont été réformés par le règlement « Paiement unique », qui a autorisé -option choisie par la France- le maintien de leur couplage à la production à hauteur de 50 %. Il serait opportun d'étudier, a estimé M. François Prevost, si l'ensemble des fonds communautaires mis à disposition de notre pays est utilisé et si un découplage total ne serait pas plus avantageux.