Intervention de Jean Faure

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 19 mai 2010 : 1ère réunion
Engagement de la gendarmerie en afghanistan — Communication

Photo de Jean FaureJean Faure :

Le 6 mai dernier, nous avons accompagné, avec notre collègue M. Jacques Gautier, le ministre de l'intérieur, M. Brice Hortefeux, dans son déplacement auprès des gendarmes français déployés en Afghanistan.

Compte tenu de l'intérêt de notre commission, tant pour la situation en Afghanistan, que pour la gendarmerie, nous avons pensé qu'il serait intéressant de vous présenter brièvement l'origine, le dispositif actuel et les perspectives de la présence de la gendarmerie nationale en Afghanistan.

Je rappellerai d'abord l'origine de l'engagement de la gendarmerie en Afghanistan.

L'armée française est présente en Afghanistan depuis le début de l'intervention contre les talibans en 2001. Depuis cette date, des gendarmes français ont été présents dans ce pays, mais en nombre assez limité. Aux missions prévôtales et aux opérations spéciales conduites par le GIGN entre 2001 et 2004, se sont ajoutées les missions de formation de la police afghane, dans le cadre de la mission EUPOL de l'Union européenne ou encore de collaboration de techniciens en identification criminelle au profit des armées française et américaine.

Toutefois, la présence de la gendarmerie sur le théâtre afghan restait assez limitée, de l'ordre d'une vingtaine.

En avril 2009, à l'occasion du sommet de l'OTAN, le Président de la République a annoncé l'envoi de 150 gendarmes supplémentaires en Afghanistan afin de contribuer à la formation de la police afghane, dans le cadre de la Force de gendarmerie européenne et de l'OTAN. Ces gendarmes sont chargés de deux principales missions :

- d'une part, assurer la formation des cadres de la police afghane chargée du maintien de l'ordre (ANCOP), soit l'équivalent de la gendarmerie mobile ou des compagnies républicaines de sécurité ; cette formation est assurée au centre de Mazar-e-Sharif.

Lors de notre déplacement du 6 mai dernier, le ministre de l'intérieur a remis les diplômes à la première promotion de 50 officiers de la police afghane. 250 sous-officiers afghans ont également été formés dans ce centre et une nouvelle promotion de 200 élèves est en cours d'intégration.

- d'autre part, conseiller la police afghane (AUP) dans son travail quotidien, au sein des quatre districts situés dans les zones placées sous commandement français en Kapissa et Surobi.

Ces gendarmes français sont particulièrement exposés puisque les commissariats de police figurent aux avant-postes et qu'ils ont pour mission d'accompagner les policiers afghans sur le terrain. Pour cette raison, ces gendarmes issus des escadrons de gendarmerie mobile ont reçu un entraînement très poussé et toutes les précautions ont été prises pour assurer une protection maximale des personnels déployés, notamment en matière d'équipements de protection individuels, grâce au soutien des armées.

Lors de son déplacement en Afghanistan, le ministre de l'intérieur a rendu hommage aux gendarmes français engagés sur ce théâtre d'opération particulièrement difficile. Il a également annoncé l'affectation de 40 gendarmes français supplémentaires pour la formation de la police afghane dans le nouveau centre de Wardak, situé à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul.

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