Intervention de Gérard Dériot

Commission des affaires sociales — Réunion du 10 février 2010 : 1ère réunion
Maisons et pôles de santé — Communication

Photo de Gérard DériotGérard Dériot :

s'est dit sceptique quant à la probabilité que les professionnels de santé parviennent à se coordonner et soient véritablement à l'origine de projets de regroupements. Généralement, l'initiative vient des collectivités territoriales qui offrent un cadre de départ susceptible de susciter l'intérêt des médecins et des autres professionnels de santé. On peut espérer néanmoins que les nouvelles générations seront plus enclines à accepter de travailler en commun.

Toutefois, les patients auront-ils envie de consulter dans ces maisons médicales ? Les coûts de fonctionnement de ces structures ne seront-ils pas plus élevés que dans le cadre d'un exercice individuel de la médecine ? Alors que le tarif de la consultation n'a pas augmenté, que les frais de secrétariat qui résultent inévitablement de ce type de regroupement sont élevés et que les contraintes pour les professionnels sont plus lourdes, quelle motivation peut-on espérer susciter chez les professionnels en faveur d'une telle organisation, qui ressemble étrangement aux anciens dispensaires ? Par ailleurs, les collectivités territoriales disposent de très peu de moyens pour faciliter le démarrage et la mise en place de ces structures, tandis qu'on observe un retrait de l'Etat.

La mise en place de dispositifs incitatifs lui paraît plus susceptible de favoriser l'installation des jeunes médecins diplômés dans les zones blanches, tels que des bourses d'études pour les étudiants en médecine de troisième cycle assorties d'un engagement à exercer dans le département.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion