s'est dit optimiste car la nouvelle génération de médecins semble beaucoup plus intéressée que l'ancienne par les maisons de santé pluriprofessionnelles. Ceci doit inciter au développement des stages dans les maisons de santé et à une meilleure préparation des futurs praticiens au cours de leur cursus universitaire à l'exercice collectif de la médecine.
Pour apaiser les craintes de coûts plus élevés pour la collectivité, il faut savoir que les maisons de santé reçoivent généralement moins d'appels pendant les permanences de nuit et de week-end que si celles-ci sont assurées par le médecin traitant.
Puis il a souligné l'intérêt d'une mixité des modes de rétribution, combinant le paiement au forfait et la rémunération à l'activité lorsqu'il s'agit d'actes techniques et dès lors qu'ils ne sont pas répétitifs.
En réaction aux interventions alarmistes concernant l'accessibilité des soins, il a relevé que la France est le seul pays au monde à conserver encore le système des visites à domicile. Il n'y a pas matière à s'inquiéter : une baisse de 20 % du nombre de médecins n'aurait, selon lui, aucun effet sur le taux de morbidité de la population.
Concernant le dossier médical informatisé, il faut rappeler que la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie permet au patient d'y avoir accès et qu'il suffirait que, lors de son inscription à la maison de santé, il donne son consentement pour que tous les professionnels puissent partager les données qu'il contient.
Evoquant le projet de regroupement de quatre ou cinq médecins dans la vallée de Chamonix, il s'est dit certain que les autres professionnels du secteur s'associeront naturellement. A partir de cette logique de contagion, il est, à son sens, évident qu'en 2025, plus aucun médecin n'exercera de façon isolée en France. Ceci étant, les maisons de santé nécessitent effectivement une logistique administrative et une prise en charge sociale lourde, mais il est possible d'en réduire les coûts de fonctionnement.