Intervention de François Baroin

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 4 mai 2010 : 1ère réunion
Deuxième loi de finances rectificative pour 2010 — Audition de Mme Christine Lagarde ministre de l'économie de l'industrie et de l'emploi et de M. François Baroin ministre du budget des comptes publics et de la réforme de l'etat

François Baroin, ministre :

Mme Bricq, les 3,9 milliards sont inchangés pour l'exercice 2010 ; si nous avons modifié les autorisations d'engagement - ce qui envoie un message fort aux marchés - il n'est pas nécessaire de proposer des crédits de paiement supplémentaires, vu qu'il s'agit d'un plan triennal.

Monsieur de Montgolfier, l'hypothèse de la défaillance d'un État me paraît fort peu probable.

Monsieur de Montesquiou, la France est aujourd'hui dans une situation d'économie refuge : sa notation AAA est de nature à rassurer. Elle est fondée sur la ferme détermination des pouvoirs publics à infléchir profondément et durablement nos déficits publics. Tel est le cadre général de la préparation du budget. Nous avons pris des engagements vis-à-vis de nos partenaires, et nous devons adresser un message politique à l'opinion pour que ces décisions soient acceptées.

« Rigueur », politiquement, le terme est de la nitroglycérine ! La vraie rigueur, c'est la hausse des prélèvements obligatoires. Or il n'en est pas question dans notre projet de budget, nous sommes déjà parmi les champions en Europe. L'objectif est au contraire à terme de ramener la France dans une moyenne acceptable. Nous allons prendre des engagements sérieux sur l'évolution de la dépense publique, notamment pour réduire les dépenses fiscales, d'au moins 4 milliards l'an prochain. Il s'agit de faire des choix assumés. Il faut trouver un juste équilibre, qui soit perçu comme tel par l'opinion pour être accepté. D'ici juillet, nous ne ferons que lâcher des ballons ; aucun arbitrage ne sera rendu : nous sommes là pour discuter.

Le prochain budget marquera une nette inflexion en matière de dépenses publiques ; nous en reparlerons lors du débat d'orientation budgétaire fin juin.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion