a, en premier lieu, expliqué qu'un éventuel régulateur européen n'aurait pas vocation à remplacer les régulateurs nationaux, tout au moins dans l'immédiat, mais à prendre en charge les questions transfrontalières touchant aux infrastructures de transport d'électricité, et indiqué que tous les opérateurs européens souhaitent cette étape, qu'ils estiment indispensable.
Il a ensuite établi une distinction entre les activités de transport et de distribution, monopoles naturels ayant vocation à demeurer régulés et à fonctionner sur la base de tarifs d'usage fixés par une autorité publique, et les activités de production et de vente d'électricité, pour lesquelles le jeu du marché et de la concurrence doit, selon lui, trouver à s'appliquer. Ayant rappelé que l'ouverture à la concurrence s'est traduite, dans un premier temps, par des baisses de prix de l'ordre de 20 à 30 % dont ont bénéficié les industriels les plus consommateurs d'électricité, il a regretté que la coïncidence entre l'ouverture totale des marchés et des facteurs externes tels que la hausse du prix des hydrocarbures et l'introduction des contraintes du protocole de Kyoto rende, aux yeux des consommateurs, la libéralisation du marché de l'électricité responsable de l'augmentation de ses prix. Il a jugé normal, en outre, que, dans un tel contexte, les gouvernements se montrent soucieux d'intervenir de sorte que la transition ne soit pas trop brutale pour les consommateurs.