Intervention de Bruno Sido

Mission commune d'information sur la sécurité d'approvisionnement électrique de la France et les moyens de la préserver — Réunion du 28 mars 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Gérard Mestrallet président-directeur général de suez et de M. Jean-Baptiste Séjourné directeur général des opérations d'electrabel france

Photo de Bruno SidoBruno Sido, président :

A M. Bruno Sido, président, qui faisait part de l'incompréhension exprimée, lors de son audition, par M. Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), quant aux raisons expliquant l'augmentation de 48 % du prix de l'électricité entre avril 2005 et avril 2006, M. Gérard Mestrallet a répondu que le marché se calait nécessairement sur le coût marginal de l'unité à construire, c'est-à-dire aujourd'hui une centrale fonctionnant au gaz, puis souligné qu'après une forte hausse jusqu'à 60 euros, le prix du mégawatheure (MWh) était à présent retombé à environ 48 euros.

Il a ensuite rappelé que tant les directives européennes concernant l'électricité que les orientations données par le Conseil européen, réuni à Bruxelles les 8 et 9 mars 2007, pour l'élaboration d'une troisième directive sur ce sujet, ont clairement fait le choix d'abandonner la vision ancienne de marchés nationaux juxtaposés et fonctionnant de manière indépendante en Europe pour, au contraire, favoriser une intégration d'un marché européen. S'il a reconnu que cela pouvait présenter un caractère agaçant pour les Français, qui ont investi dans la filière nucléaire, il a fait valoir qu'ils ont déjà largement bénéficié de prix bas de l'électricité et, surtout, que le choix de profiter instantanément de cet effort sans permettre aux opérateurs d'investir dans des capacités futures serait égoïste pour les générations à venir. A cet égard, il a estimé nécessaire que les tarifs régulés tendent, « à moyen et à long termes », vers les prix du marché.

S'agissant enfin de la « pointe » électrique, il a considéré que la France disposait encore d'un potentiel hydraulique non exploité de l'ordre de 7 TWh d'ici à 2015, soit une capacité supplémentaire d'environ 10 % par rapport à la situation présente, déclarant que Suez était candidat à son installation et à son exploitation, tout comme à celles du potentiel de 2000 MW de STEP qu'il a estimées très adaptées aux besoins de la France en matière de pointe (notamment eu égard au fait qu'elles consomment de l'électricité de base pendant la nuit).

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion