Confirmant que tous les spécialistes du secteur électrique, de M. Marcel Boiteux à M. Jean Syrota, convergeaient sur cette analyse, M. Bernard Laponche a affirmé que la France était le seul pays au monde à avoir autant favorisé le chauffage domestique par l'électricité. Condamnant cette politique, il a relevé qu'elle s'avérait finalement problématique pour EDF elle-même car, même si elle permet d'assurer la consommation en base, elle aggrave les difficultés structurelles de la pointe en période de froid. Puis, observant que la saison estivale posait également des problèmes désormais en raison de développement de la climatisation, il a préconisé un renforcement des normes européennes d'efficacité énergétique dans ce secteur, qui ne sont pas aussi élevées que dans les pays à forte tradition de climatisation, comme le Japon ou les Etats-Unis. Enfin, estimant qu'il existait toute une batterie de mesures à prendre dans l'électroménager pour diminuer la consommation électrique et suggérant à la mission d'entendre sur ce point M. Olivier Sidler, ingénieur conseil spécialiste de l'efficacité énergétique, il a notamment souhaité la mise en place par EDF d'un mécanisme incitant les ménages à acheter les équipements domestiques les plus économes, le surcoût engendré par ces achats devant être progressivement compensé par la diminution de la facture électrique.