Intervention de Bruno Sido

Mission commune d'information sur la sécurité d'approvisionnement électrique de la France et les moyens de la préserver — Réunion du 28 mars 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Bernard Laponche expert en politiques de l'énergie

Photo de Bruno SidoBruno Sido, président :

ayant ensuite souhaité savoir si la multiplication des moyens de production décentralisés ne constituait pas un facteur de vulnérabilité pour la sécurité de l'approvisionnement électrique, comme la panne du 4 novembre 2006 semble l'avoir démontré, et M. Marcel Deneux, rapporteur, ayant demandé comment peut être assurée la substitution, dans le secteur des transports, de l'électricité à une partie des produits pétroliers, M. Bernard Laponche a indiqué :

- que l'argument selon lequel la multiplication des moyens de production décentralisés était strictement propre à la France et que le développement de l'éolien en Norvège, en Espagne ou en Allemagne démontrait à l'évidence son inanité ;

- que la filière éolienne avait un potentiel de développement très important eu égard à ses très nombreux avantages (la ressource est gratuite, la production ne suscite aucun déchet et peut être interrompue à tout moment), que sa compétitivité tarifaire ne serait pas longue à atteindre, surtout si le coût du démantèlement des centrales était correctement pris en compte dans le prix de l'électricité d'origine nucléaire, et, se référant aux origines de la production d'électricité nucléaire, dont le coût de revient était extrêmement élevé à ses débuts, qu'il n'était pas anormal qu'un nouveau procès de production soit un peu onéreux à son démarrage ;

- qu'il était anormal que d'autres sources d'énergie gratuite ne soient pas valorisées, estimant par exemple que l'installation de chauffe-eau solaire devrait, comme en Catalogne et désormais dans toute l'Espagne, être rendue obligatoire dans les régions du sud de la France ;

- que tous les spécialistes, y compris les tenants de la filière nucléaire eux-mêmes, s'accordaient à considérer que le bon ratio de cette filière dans le bouquet électrique national est de l'ordre de 50 %.

- que le ferroutage pouvait constituer un des moyens d'accroître la part de l'électricité dans le secteur des transports.

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