Déplorant l'oisiveté où se trouve plongé un grand nombre de détenus, souvent contre leur gré, M. Jean-René Lecerf, rapporteur, a souligné que leur réinsertion passe par l'exercice, pendant la détention, d'une activité destinée à favoriser leur socialisation : emploi, formation professionnelle, cours, activité socioculturelle ou sportive, participation à un groupe de parole...
Il a rappelé que plusieurs pays comme le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas imposaient de travailler aux personnes condamnées à une peine privative de liberté, même s'ils n'étaient pas toujours en mesure d'apporter les emplois nécessaires.
Il a estimé que l'amendement proposé n'était pas contraire à l'article 4 de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales.
Enfin, il a précisé que cette obligation faite aux seules personnes condamnées ne s'appliquerait que si l'établissement était en mesure de proposer plusieurs activités adaptées à l'âge, aux capacités et à la personnalité des intéressés.