Intervention de Philippe Douste-Blazy

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 août 2006 : 1ère réunion
Situation au liban — Audition de M. Philippe Douste-blazy ministre des affaires étrangères

Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères :

En réponse à ces interventions, M. Philippe Douste-Blazy a apporté les précisions suivantes :

- il n'était pas envisageable d'annoncer le volume de l'engagement militaire français sans avoir obtenu des garanties quant à la sécurité et aux règles d'engagement de la force ;

- si la Syrie demeure un acteur majeur pour tout règlement dans la région, force est de constater qu'il n'existe pas actuellement de relation de confiance suffisamment solide avec ses dirigeants pour engager un dialogue constructif ;

- l'établissement de relations avec le Hamas reste suspendu au respect, par ce dernier, de trois conditions : la reconnaissance d'Israël et des accords israélo-palestiniens, ainsi que l'arrêt de la violence ;

- s'agissant de la situation en Palestine, les discussions entre le Fatah et le Hamas constituent un signe encourageant, de même que la médiation égyptienne en vue d'obtenir la libération du soldat israélien retenu prisonnier ;

- la crise libanaise et le dossier nucléaire iranien constituent deux sujets bien distincts ; pour autant, l'Iran dispose, au Liban, d'une occasion de démontrer à la communauté internationale qu'il peut jouer un rôle stabilisateur dans la région ;

- il n'était pas possible à l'Union européenne d'assumer seule la responsabilité du renforcement de la FINUL, compte tenu du volume de forces et du délai de déploiement demandés par les Nations unies ;

- Israël ne semble pas avoir d'objection à la présence au sein de la FINUL de troupes marocaines ou saoudiennes ;

- l'Italie a demandé les mêmes garanties que la France pour participer à la FINUL renforcée ;

- le conflit du Liban laissera des traces dans les opinions publiques musulmanes, les dirigeants du Hezbollah se posant en catalyseurs des courants les plus radicaux ;

- s'agissant du dossier nucléaire iranien, il importe absolument de préserver l'unité de la communauté internationale, avec l'objectif d'établir, tant qu'il en est encore temps, un réel dialogue avec Téhéran.

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