a tout d'abord évoqué les attentats de Bombay. Il a rappelé que les autorités indiennes déclaraient avoir alerté depuis longtemps le Pakistan sur les agissements du groupe islamiste Lashkar-e-Taïba, auquel sont attribuées la préparation très minutieuse et la réalisation de ces attentats. Il a estimé que l'arrestation au Pakistan de deux hauts responsables de ce groupe témoignait de la bonne volonté des autorités pakistanaises ; le refus de les extrader vers l'Inde était justifié par la volonté de traduire les intéressés devant la justice pakistanaise.
Le ministre s'est lui aussi inquiété de l'escalade verbale entre responsables politiques indiens et pakistanais, ainsi que de l'évocation d'un conflit potentiel, alors que le président du Pakistan, M. Zardari, avait entrepris un dialogue avec l'Inde dès son élection. Il s'est également interrogé sur les relations, au sein du pouvoir pakistanais, entre le président Zardari et l'armée pakistanaise.
a estimé que le regain de tension avec l'Inde, au moment où le Pakistan est également dans une situation économique très difficile, ne contribuera pas à faciliter les actions de contrôle des zones tribales à la frontière afghane. Il a fait état de la récente visite à Paris du ministre de l'intérieur afghan, ainsi que de l'éventualité d'un report de l'élection présidentielle à l'automne 2009, alors que le mandat du président Karzaï vient normalement à échéance au mois d'avril prochain.
Il a considéré que, dans la situation actuelle, la communauté internationale, et en premier lieu l'Union européenne, devait confirmer leur soutien au Pakistan, tant en matière politique qu'économique.
Le ministre des affaires étrangères et européennes a ensuite évoqué les relations franco-chinoises. Il a qualifié de disproportionnée la réaction de Pékin à la rencontre entre le Dalaï Lama et le Président Nicolas Sarkozy, d'autant que ce dernier avait annoncé, de longue date, son intention de procéder à une telle rencontre avant la fin de l'année. Il a rappelé que jamais la France n'avait mis en cause ni l'intégrité territoriale de la Chine, ni la légitimité du Dalaï Lama.