Intervention de Bernard Kouchner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 10 décembre 2008 : 1ère réunion
Situation internationale — Audition de M. Bernard Kouchner ministre des affaires étrangères et européennes

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

a répondu que d'autres pays européens s'étaient attirés des réactions très vives de la Chine sur la question des contacts avec le Dalaï Lama, ce qui n'avait pas empêché, avec le temps, le retour à des relations normales. Il est convenu que, s'agissant de la France, ces réactions s'exprimaient avec une intensité particulière, pouvant peut-être s'expliquer par le fait que les autorités chinoises attendaient de notre pays une attitude différente de celle des autres pays européens.

Le ministre a considéré qu'une politique étrangère ne pouvait se résumer au respect des Droits de l'homme, mais qu'elle devait être très largement sous-tendue par cet objectif fondamental.

Il a estimé que la politique française vis-à-vis de la Chine ne pouvait être qualifiée d'hésitante. La France a très clairement condamné les manifestations de violence au Tibet et dans les régions avoisinantes, mais le Président de la République a toujours indiqué qu'il souhaitait rencontrer le Dalaï Lama. Au demeurant, cette rencontre, qui s'est déroulée dans le cadre du 25è anniversaire de la remise du prix Nobel de la paix à M. Lech Walesa, est pleinement légitime.

A l'issue de l'exposé du ministre, un débat s'est ouvert au sein de la commission.

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