Intervention de Michel Houel

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 25 mai 2011 : 1ère réunion
Exploration et exploitation des mines d'hydrocarbures — Examen du rapport et du texte de la commission

Photo de Michel HouelMichel Houel, rapporteur :

Hélas, ils ignoraient ce dont il s'agissait. Et le film Gasland a semé la panique. J'ajoute que cette proposition de loi ne s'applique pas à la géothermie.

Les nappes phréatiques se situent à une profondeur comprise entre 300 et 800 mètres, alors que les forages pour le gaz de schiste descendent à 2 500, voire à 3 000 mètres. Voilà qui laisse une marge de sécurité ! Les eaux n'ont été polluées que par des forages mal faits.

Incontestablement, l'eau potable constitue la richesse n° 1. Si nous n'avons pas le droit de jouer avec, pouvons-nous renoncer à une recherche de nature à assurer l'indépendance énergétique du pays et à contribuer à l'équilibre de sa balance des paiements ? À l'évidence, non !

Avant toute exploitation, il faut connaître nos ressources. La fracturation hydraulique n'est pas forcément la seule technique. Je citerai les recherches relatives au recours à l'arc électrique, mais aussi à la mise en oeuvre de gaz comprimé, qui utilise de l'azote. Enfin, j'ai reçu le courriel d'une société américaine affirmant n'utiliser ni eau, ni additif chimique toxique. La recherche progresse. Pourquoi l'interdire en France, alors qu'elle se poursuit ailleurs, notamment en Allemagne et en Norvège, deux pays en avance sur nous dans le domaine écologique ? « Vent favorable au gaz de schiste outre-Manche » titrait hier un journal : un rapport parlementaire britannique a pris position contre tout moratoire sur la recherche. Dans son discours sur l'énergie, le président Obama a recommandé l'exploitation des gaz de schiste pour assurer l'indépendance énergétique des États-Unis.

L'interdiction de la fracturation est très claire, monsieur Teston.

M. Braye a fort justement parlé d'intérêt national. Soyons tous conscients d'une chose : si la fracturation hydraulique était interdite, il faudrait y revenir bientôt.

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